Mieux comprendre pour mieux soigner l’endométriose

Du 7 au 11 mars, se déroule la semaine de prévention et d’information sur l’endométriose. Lancé en 2004 par différentes associations européennes et EndoFrance, ce stage de sensibilisation a pour but d’informer au maximum les femmes et professionnels de santé sur cette maladie. 

Qu’est-ce que l’endométriose ?

C’est une maladie gynécologique inflammatoire chronique, qui se traduit par le développement d’une muqueuse utérine (l’endomètre) en dehors de l’utérus, touchant d’autres organes (pelvis, péritoine, ovaires, vagin, trompes, ligaments utérosacrés, rectum, vessie, intestins). 

Des chiffres (INSERM)

Pour vous donner une idée, l’endométriose est une maladie qui touche 1 femme sur 10 soit 2 millions de Françaises. 70% d’entre elles souffrent de douleurs invalidantes alors qu’aucun traitement n’a encore été trouvé. Il faut en moyenne 7 ans pour diagnostiquer cette maladie qui peut causer l’infertilité. De plus, chaque patiente est unique et peut avoir un diagnostic bien différent d’une autre.

Les principaux symptômes sont :

  • des règles très douloureuses
  • des douleurs pelviennes et abdominales
  • une fatigue chronique
  • des troubles digestifs
  • une dyspareunie (douleurs ressenties pendant et après les rapports sexuels)
  • des douleurs lombaires et des membres inférieurs

Le dépistage

Pour se faire dépister, les médecins spécialistes (gynécologue, sage-femmes, etc) commencent à remplir un questionnaire détaillé avec leur patiente. Ensuite, arrive l’examen clinique, avec la réalisation d’IRM ou échographie. Peut être aussi réalisé un touché vaginal ou rectal pour mieux cerner les lésions. À l’issue de cette batterie de tests, le professionnel de santé pourra orienter sa patiente vers des traitements adaptés : 

  • soit médical avec la prise d’antalgiques, antispasmodiques, et traitement hormonal, qui consiste à suspendre les règles menstruelles pour priver l’organisme d’oestrogène (’hormone qui va nourrir les cellules d’endomètre).
  • soit chirurgical.

Olivier Véran aux commandes de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose

Le Gouvernement se joint à la cause, en lançant une campagne “la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose”. Celle-ci a pour but de développer la recherche et l’innovation pour traiter cette maladie chronique, de garantir un diagnostic rapide et des soins de qualité aux patients et aussi de communiquer et d’informer l’ensemble de la société sur ce phénomène.

Le 14 février dernier, Olivier Véran lançait la stratégie nationale devant les médias : “il y a eu un gros travail depuis un an”, qualifiant ce mouvement comme « un véritable exercice de démocratie sanitaire”. Il poursuit : “la France va se doter de la plus grande base de données au monde, en fusionnant des bases territoriales, avec plus de 11 000 femmes qui vont pouvoir être suivies au jour le jour”.

Affaire à suivre.

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